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Pour la quatrième année consécutive, VISIPLUS academy et l’institut BVA People Consulting viennent de publier leur nouvelle enquête sur la formation professionnelle.

Cette enquête a été menée fin juillet 2023 auprès de 1000 actifs âgés d'au moins 18 ans et répartis sur tout le territoire français. Parmi eux, on retrouve de nombreux salariés des secteurs privé et public, des demandeurs d'emploi, des chefs d'entreprises, des artisans et des commerçants.

Parmi l’échantillon représentatif, combien d’actifs ont un projet de formation récent ou à venir, et quelles sont leurs principales motivations ? Sur quels critères choisissent-ils leur formation ? Et enfin, se sont-ils appropriés les dispositifs de financement mis en place ?

Nous avons réuni dans cet article, toutes les réponses concrètes apportées par cette étude.

 

Une inflexion des intentions de formation en 2023

Cette année, seulement 28% des actifs ont engagé des démarches pour suivre une formation au cours des 12 prochains mois, contre 39% en 2021. Il est fort probable que cette baisse d’intérêt ait un lien avec la fin de la crise sanitaire, qui avait alors été un puissant vecteur de formation.

Pour rappel, entre 2020 et 2022, la formation professionnelle s’était véritablement imposée dans nos quotidiens. En effet, la crise de Covid, le boom d’utilisateurs CPF (compte personnel de formation) et les outils digitaux, étaient autant de facteurs qui avaient boosté les projets de formation.

 

Quel état des lieux pour les Français et la formation professionnelle en 2023 ?

Source : infographie les Français et la formation professionnelle 2023,
VISIPLUS academy

 

Ainsi, l’intérêt pour les formations est un peu en recul par rapport aux années précédentes. Cependant, si on note une inflexion de la tendance, l’étude souligne quelques disparités sociales et générationnelles puisque certaines catégories d’actifs se sont tout de même démarquées.

En effet, les jeunes (42%), les cadres (41%) et les demandeurs d’emploi (46%) sont toujours très intéressés par la formation professionnelle en 2023. Ces populations réalisent pleinement l’importance de faire évoluer leurs compétences pour s’adapter aux évolutions du monde du travail.

Aussi, le contexte économique entraîne pour les actifs une baisse d’optimisme, mêlée à un sentiment d’insécurité par rapport à leur avenir professionnel. Par ailleurs, pour beaucoup d’entre eux, ce sentiment s’accompagne d’incertitudes quant à la manière dont leur métier va évoluer. C’est pour cela qu’ils ressentent sûrement plus que d’autres, le besoin d’adapter leurs compétences.

 

Quel état des lieux pour les Français et la formation professionnelle en 2023 ?

Source : infographie les Français et la formation professionnelle 2023,
VISIPLUS academy

 

Les principales motivations des actifs à se former

Comme les années précédentes, plusieurs raisons poussent les Français à se former.

Développer ses compétences

La principale motivation des actifs ayant engagé des démarches pour se former dans les 12 prochains mois, relève du développement de leurs compétences. Par ailleurs, ce sont les professions intermédiaires les plus motivées par cette raison.

Que ce soit pour rester performants à leur poste actuel, ou encore pour évoluer en même temps que leur métier, il est nécessaire que les actifs se forment régulièrement. En effet, avec le digital, les métiers évoluent très rapidement et il est important de se mettre à jour pour ne pas rester sur la touche.

En se formant, les actifs boostent leur employabilité sur un marché du travail de plus en plus sélectif et changeant.

 

Quel état des lieux pour les Français et la formation professionnelle en 2023 ?

Source : infographie les Français et la formation professionnelle 2023,
VISIPLUS academy

 

Viser une évolution professionnelle

La deuxième raison la plus citée lors de l’enquête est celle de la promotion. Les actifs affirment qu’ils souhaitent se former pour obtenir une promotion au sein de leur entreprise.

La formation professionnelle est idéale pour acquérir ou améliorer ses compétences et connaissances et ainsi gravir les échelons en interne.

Par exemple, un salarié qui excelle dans son travail ne sera pas forcément un bon manager. S’il souhaite gérer une équipe, il est nécessaire qu’il acquière des compétences managériales. En suivant la formation Réussir sa prise de fonction de manager, il pourra ainsi obtenir toutes les clés pour être pleinement opérationnel à son nouveau poste.

 

Se reconvertir

Toutes les tranches d’âge et toutes les catégories socio-professionnelles sont intéressées par la reconversion, même si ce sont les demandeurs d’emploi (75%) et les indépendants (69%) les plus concernés.

En 2023, les projets de reconversion professionnelle ont toujours le vent en poupe puisque 22% des personnes interrogées déclarent vouloir se former en vue d’une reconversion.

Près d’un actif sur deux a déclaré lors de l’enquête être en train de se reconvertir, avoir déjà effectué une reconversion, ou l’avoir au moins déjà envisagé au cours de leur vie.  

Depuis la crise sanitaire, les Français sont plus que jamais en quête d’épanouissement et de sens dans leur travail. Pour se sentir utile et épanoui, ils sont prêts à changer de job.

 

Quel état des lieux pour les Français et la formation professionnelle en 2023 ?

Source : infographie les Français et la formation professionnelle 2023,
VISIPLUS academy

 

Obtenir un diplôme

Sur le podium des motivations, l’obtention d’un diplôme arrive en troisième position. Les actifs interrogés ont déclaré vouloir se former pour valider leurs acquis professionnels. Si le diplôme est de plus en plus nécessaire pour exercer certaines professions, il l’est également pour faire évoluer sa carrière professionnelle.

En effet, le diplôme facilite fortement l’évolution de carrière. Par ailleurs, à compétences et expérience égales, les recruteurs privilégient les candidats titulaires de diplômes de niveau supérieur.

 

Les critères déterminants dans le choix de la formation

Les personnes qui souhaitent se former doivent choisir parmi plusieurs sortes de formations, comme la formation rémunérée, la formation courte durée, la formation diplômante ou certifiante, ou encore la formation en alternance.

Ils doivent également s’intéresser au contenu des programmes, aux spécialisations offertes par la formation, mais également à la durée de la formation, l’insertion professionnelle, les frais, ou encore, les relations avec les entreprises.

 

La certification / le diplôme

61% des actifs interrogés considèrent le diplôme comme étant un des critères les plus importants dans leur choix de formation. Pour 29% d’entre eux il s’agit même du critère numéro 1.

À compétences égales, les recruteurs ont tendance à choisir le candidat le plus diplômé. Ainsi, il vaudra mieux choisir une formation qui délivre un diplôme ou une certification reconnue officiellement par l’État. Consultez le RNCP, Répertoire National des Certifications Professionnelles.

 

La durée de la formation

51% des personnes interrogées estiment que la durée de la formation est également un élément pouvant pencher dans la balance. Toutefois, on peut imaginer que les formations qui mènent à des diplômes de haut niveau, requièrent plus de temps que les autres. Il ne faut pas oublier que l’objectif doit être en adéquation avec le programme proposé dans une formation.

 

Le format de la formation

Les actifs s’intéressent également de très près aux différents formats des formations (présentiel, distanciel, hybride), et 60% d’entre eux choisissent des formations 100% en e-learning ou en blended learning, partiellement en ligne.

Les formations en ligne représentent des gains de temps et d’argent considérables, surtout lorsque les emplois du temps sont déjà chargés (famille, travail, activités).

 

Le reste à charge

46% des répondants affirment que le reste à charge est un critère de sélection important dans leur choix de formation. C’est aussi pour cela qu’il vaut mieux s’orienter vers des formations reconnues par l’État, éligibles à plusieurs dispositifs de financement.

Par ailleurs, la qualité de l’accompagnement pédagogique (pour 46%) et la flexibilité de la formation (pour 23%) sont également des éléments estimés importants pour les personnes interrogées.

 

Connaissance des dispositifs de financement mis à disposition

Selon les résultats de l’étude, le niveau d’information concernant les dispositifs de financement des formations est en baisse par rapport aux années précédentes.

En effet, seulement 46% (contre 53% en 2022) des personnes interrogées déclarent être bien informées des différents dispositifs de financements accessibles.

Aussi, seulement 24% d’entre eux connaissent le plan de développement des compétences de l’entreprise et seulement 9% ont entendu parler du FNE Formation.

Par ailleurs, le CPF de transition, spécifique à la reconversion professionnelle, et le Pro-A, permettant de se former à un nouveau métier via l’alternance, sont des dispositifs encore très méconnus.

 

 Le CPF : Compte Personnel de Formation

Près de 8 actifs sur 10 connaissent le CPF et 49% d’entre eux savent parfaitement comment s’en servir. Une grande majorité (83%) l’ont déjà utilisé et sont très satisfaits des offres de formation présentes sur Mon Compte Formation. Par ailleurs, les Français sont bien au fait des arnaques téléphoniques et fraudes concernant ce dispositif, et se disent prudents.

Aussi, certains déclarent vouloir une optimisation de l’espace personnel MonCompteFormation, notamment pour trouver la bonne formation et identifier l’ensemble des dispositifs de financement.

Enfin, une bonne partie des personnes interrogées n’avaient pas entendu parler du projet de loi sur le reste à charge de 30% sur le CPF, et 51% d’entre elles estiment que cette loi pourrait influencer négativement leur projet de formation.

Pour rappel, afin de réduire le déficit budgétaire, le gouvernement souhaite introduire un reste à charge de 30% sur le CPF, qui serait financé par le salarié. Cependant, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a déclaré récemment « qu'il n'y a pas d'urgence à publier le décret d'application concernant l'instauration d'un reste à charge ». Selon lui, « Grâce au nettoyage du catalogue des formations, à la lutte contre les fraudes et à la sécurisation du portail d'inscriptions, le CPF devrait finalement coûter un peu plus de 2 milliards d'euros en 2023, soit 400 millions d'euros de moins que prévu initialement ».

Ainsi, les Français n’ont pas encore à s’inquiéter de ce projet, du moins pas dans l’immédiat !

 

Malgré un intérêt pour les formations qui est un peu en recul par rapport aux années précédentes, les jeunes, les cadres et les demandeurs d’emploi sont toujours très intéressés par la formation professionnelle en 2023. Par ailleurs, de nombreux actifs sont toujours très attirés par la reconversion professionnelle et n’hésitent pas à se former pour sauter le pas !

Si vous avez un projet de reconversion et que vous êtes prêt à donner un nouvel élan à votre carrière, vous pouvez effectuer un bilan de compétences et consulter ce guide de la reconversion professionnelle. Pensez également aux formations 100% e-learning ou aux formations hybrides pour atteindre vos objectifs !

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